Des cigarettes bon marché au détriment de notre santé
- loupoirrier5
- 13 oct.
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Dernière mise à jour : 17 oct.
La Commission européenne souhaite relever et étendre les droits d’accise applicables aux produits contenant de la nicotine. Plusieurs États membres – dont le Luxembourg – s’y opposent.

L’Union européenne s’apprête à franchir une étape importante : elle envisage de réviser la directive européenne sur la taxation du tabac, d’augmenter les taux minimaux d’accises sur les cigarettes, le tabac à rouler et les cigares, et d’étendre ces taxes aux nouveaux produits tels que les cigarettes électroniques et les sachets de nicotine. Une réforme largement attendue : les taux actuels datent de 2010. Comme le souligne la Commission, les niveaux nationaux moyens dépassent déjà largement les minima européens. Par conséquent, le taux plancher de l’UE a « perdu de son efficacité lorsqu’il s’agit de réduire durablement la consommation de tabac ».
Les études le confirment : une hausse des prix reste l’un des moyens les plus efficaces – sinon le plus efficace – pour lutter contre le tabagisme.

Parallèlement, l’industrie du tabac inonde le marché de nouveaux produits, souvent conçus pour séduire un public jeune. Le commissaire européen chargé de la fiscalité et de l’union douanière, Wopke Hoekstra, a récemment déclaré au média Politico que l’industrie manipule les enfants et les adolescents pour les rendre dépendants, en misant sur des produits aux couleurs vives et aux arômes sucrés. Malheureusement, la régulation européenne peine à suivre le rythme de l’innovation de ce secteur ; plusieurs États membres, comme la France, ont donc choisi d’agir de manière proactive : certains produits ont été interdits et les prix des cigarettes restent volontairement élevés.



